Avec toi nous irons au désert 1/5
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Même si je ne suis pas ce qu'on appelle un grand prédicateur, je me permets de vous partagez mes homélies de ce carême 2021. En espérant que cela puisse vous inspirer dans votre démarche de foi.
Aujourd'hui, publication de l'homélie du 1er dimanche de carême.
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Tout à l’heure, pour toute notre assemblée, je dirais les paroles de Jésus : « Ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés ». Ces paroles que vous connaissez bien, résument à elles seules les lectures que nous avons entendues aujourd’hui car il est question d’alliance, de sacrifice et de rédemption.
D’abord la question de l’Alliance. « Dieu dit à Noé et à ses fils : "Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous, avec votre descendance après vous, et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous" » Souvenons qu’Adam et Ève, par leur désobéissance, avaient brisé l’alliance. Cela avait entraîné leur renvoi du paradis mais aussi des divisions dans la Création. C’est ce qui nous est rapporté au début du livre Genèse : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » Dans le récit du Déluge, Dieu rétablit les choses. Il fait une nouvelle alliance avec l’homme. Afin de marquer cette réconciliation entre le ciel et la terre, Dieu place un magnifique panneau dans le ciel : « je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre. » Et en Jésus cette alliance est non seulement renouvelée mais étendu à tous les êtres de chair. Cela nous est révélé par le récit de la tentation de Jésus au désert : « Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. » En son fils Jésus, Dieu instaure la paix dans toute la création et avec lui.
Ensuite il y a la question du sacrifice. Dès que Jésus a reçu le baptême « l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. » Il accepte la solitude du désert. Il accepte de quitter le confort d’une vie douillette. Il accepte l’inconfort de l’isolement, du doute, de la peur, de l’inconnu, afin de rester en communion avec son Père. C’est dans le dénuement le plus total, dans l’abandon complet qu’il peut faire Un avec le Père. C’est en s’oubliant qu’il fait le pont entre le ciel et la terre. Le sacrifice qui scelle la nouvelle alliance, qui réconcilie l’homme et son Dieu.
Enfin il y a la question de la rédemption. Si Jésus a accepté le sacrifice de sa propre personne c’est bien pour le salut du monde. C’est ce que nous rappelle Pierre dans sa lettre : « Bien-aimés, le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu ». Le Seigneur Jésus a donné sa vie pour la multitude et donc pour nous.
Alors maintenant que conclure ? Que pouvons-nous retenir de ce que nous avons entendu ?
Tout au long de ce carême, nous sommes invités à suivre Jésus au désert. Nous sommes invités à faire le choix de la fidélité comme lui-même la fait alors qu’il était tenté par Satan. Nous sommes invités à nous réconcilier avec Dieu, à entrer en alliance. Il a fait le premier pas et il nous attend sur le chemin. Qu’attendons-nous pour retourner vers lui ? Qu’attendons-nous pour voir dans les appels de Dieu, une main tendue ? Lâchons nos télévisions, nos téléphones. Abandonnons nos sécurités, nos stratégies et même nos peurs qui nous paralysent et tournons-nous vers lui. Car il est là. Le Seigneur Jésus a donné sa vie. Il a sacrifié une vie d’homme, une vie tranquille pour nous apporter le salut. Mais avons-nous conscience du don qu’il nous fait ? Et de notre côté, ferons-nous le sacrifice d’un peu de notre temps pour lui ? Ferons-nous don de notre personne pour le Seigneur à travers des œuvres caritatives ? Il est venu apporter la réconciliation entre le ciel et la terre, mais que ferons-nous pour que la paix règne dans nos familles ? Dans nos quartiers ? Quels gestes porterons-nous pour être en paix avec notre mère nature ? Serons-nous de ceux qui font alliance ou bien de ceux qui continueront à semer la division ?
Alors frères et sœurs, en ce premier dimanche de carême, vivons ce temps comme un temps d’alliance : alliance avec Dieu, alliance avec les autres, alliance avec la création. Nous avons quarante jours pour renouveler notre fidélité au Seigneur, pour entrer en communion avec nos frères et sœurs et pour prendre soin de notre terre. Avec joie mettons nous en route.
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