Gilets jaunes, arrêtez cet entêtement stérile
Nous en avons marre ! J’en ai marre ! Ça suffit ! Personnellement quand le mouvement a démarré en octobre 2018, j’étais plus que favorable, j’étais à 100%. Malheureusement cela est devenu du grand n’importe quoi.
Ce mouvement social trouve son origine dans le rejet de l'augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques ; une énième taxe qui étranglait non seulement les ménages à faible revenu mais aussi les entreprises.
Début novembre 2018, la contestation se retrouve autour des carrefours et ronds-points le samedi en filtrant les véhicules. Ces manifestations mobilisaient tout particulièrement les habitants des zones rurales mais se sont rapidement étendues aux grandes villes.
Après le blocage des routes et des supermarchés, sont apparus les défilés avec leurs cohortes de revendications sociales et politiques tout azimut. Les hommes politiques de tout bord ont commencé à s’immiscer dans le mouvement, puis les médias se sont fait l’écho des quasis émeutes et de leur répression par la police.
Au jour d’aujourd’hui, ce mouvement dit « citoyen », qui se veut apolitique et sans représentativité, ne sait pas réellement ce qu’il veut. Puisqu’il n’y a pas de leader, puisque ceux qui sont le plus médiatisés refusent le leadership, les revendications vont de la protection des escargots (oui oui vous avez bien lu) jusqu’à une demande de démission du président de la république.
Cette histoire de « Gilets jaunes » tombe dans l’absurde : ils se veulent pacifistes mais deviennent violents. Ils veulent du pouvoir d’achat mais rejettent les dix milliards d’euros débloqués par le Gouvernement. Ils veulent du dialogue et refusent le « Grand débat » lancé par Monsieur Macron. Ils se disent « peuple de France » mais ne représentent qu’une infime minorité de la population.
En effet, les « Gilets jaunes » disent d’eux-mêmes qu’ils représentent la France en colère et appellent à une nouvelle démocratie. Encore aujourd’hui ils défilent aux cris de "Macron, dégage pour de bon". Pourtant, au premier tour, le candidat Macron a reçu 8.656.346 de votes soit 24,01 % des votants (par rapport à la population française cela représente 12,92 %). Au deuxième tour, il a pu engranger 20.743.128 bulletins soit 66,1 % (ramené à la population française cela représente tout de même 30,96 % sur un total de 66.990.826 d'habitants).
De l’autre côté, au plus fort des manifestations on a pu dénombrer 290000 manifestants. Depuis plusieurs semaines on tourne à une moyenne de 50000 manifestants par samedi. En prenant la fourchette haute donnée par les manifestants eux-mêmes, 200000 personnes chaque samedi ne représentent que 0.3 % des français. On se demande quelle est leur légitimité.
Et maintenant quel bilan ?
Zones commerciales bloquées, commerces dégradés ou fermés préventivement, ralentissement des activités, annulation de réservations, destructions en tout genre. Le bilan est très lourd et la note va être salée pour tout un chacun. Quelques chiffres.
Les dégradations :
- La société JCDecaux, leader de la publicité urbaine, a fait le bilan de quatre mois de mobilisation des Gilets jaunes. L’entreprise déplore la dégradation de 412 éléments de mobilier urbain dans la capitale et de plus de 900 dans tout le pays. Le préjudice s’élèverait à un million d’euros.
- Le secteur de l’assurance est aussi touché. Début janvier, la Fédération française de l'assurance (FFA) recensait plus de 6000 sinistres depuis le début du mouvement. Dont 4000 véhicules sinistrés, quelques centaines d'habitations abîmées, et 2000 entreprises touchées par des dégâts matériels. Toujours selon la FFA, les dégâts liés aux manifestations atteindraient aujourd’hui environ 200 millions d'euros.
- Et ce n’est pas fini. Entre le début du mouvement et janvier 2019, plus de 60 % des radars automatiques de contrôle routier sont masqués, dégradés ou détruits. Nous en sommes maintenant à près de 75% soit une perte estimée à 660 millions d’euros.
Pertes économiques :
- L’Union française des industries pétrolières (UFIP), a vu une baisse de 9 % de la consommation de carburant délivré par les stations-service françaises. Son président, Francis Duseux, indiquait au mois de janvier que c’était une première en quarante ans.
- Des musées, théâtres et autres lieux culturels sont préventivement fermés en raison des manifestations, des concerts ou festivals de musique ou des matchs de football sont également reportés ou annulés. Les pertes ne sont pas encore évaluées mais cela aura un impact sur le monde du divertissement, c’est certain.
- Habituellement, je ne pleure pas sur le secteur de l’agroalimentaire qui, pour faire court, nous mange la laine sur le dos. Cependant, selon Richard Girardot, président de l'association nationale des industries alimentaires (Ania), les pertes seraient de l'ordre "de 13 milliards d'euros pour le secteur". "Ce sont surtout des PME qui risquent de souffrir le plus", a-t-il ajouté, craignant "des faillites".
- Enfin, pour terminer ce petit tour d’horizon, on peut affirmer que le secteur du tourisme a été impacté en fin d’année 2018. Annulations, ralentissement des réservations, report vers d'autres destinations. On a constaté une baisse de fréquentation de l’ordre de 10 %. La crise ayant touchée le premier trimestre 2019, on ne connait pas encore toute l’étendue des dégâts, en termes de baisse de fréquentation mais également en termes de dégradation de l’image.
Ce bilan, bien évidemment n’est pas exhaustif puisqu’il ne prend pas en compte le manque à gagner des commerçants des petites bourgades et des dizaines de millier de personnes misent au chômage technique voire au chômage tout court.
Donc STOP
Que le mouvement se choisissent quelques dizaines de représentants et qu'ils s’assoient à une table des négociations. En tout état de cause, qu’ils libèrent nos routes et nos boulevards afin que chacun puisse sortir de chez soi et déambuler librement le samedi. Je serais bien heureux si ma petite maman pouvait se promener dans Lyon samedi prochain.
SOURCES :
Le Monde
Le Figaro
Les Échos
BFM.TV
La chaine Public Sénat
Le site TourMag
Le site AtoutFrance
Ministère de l’Économie et des finances
Le bulletin des communes