Black friday : Américanisation encore et toujours

8 Décembre 2017 , Rédigé par Tristan Publié dans #Réflexion faite

Chers amis, après la vague d’halloween, voici qu’une nouvelle tendance ou plutôt qu’une nouvelle « fête » s’invite dans nos cultures. Cette pseudo fête est surtout l’occasion pour les commerçants et les industriels de faire leur beurre sur notre dos.
En feuillant le journal mauricien « La vie catholique » je suis tombé sur cet articulet de « Lulu ». Elle nous invite à une belle réflexion.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Black Friday : pas ma priorité

Avez-vous vu des photos ou des vidéos du dernier Black Friday ? De ces foules qui font la queue des heures durant et qui, dès que les shutters sont levés, se jettent comme des malades sur des articles de consommation bradés ? Avez-vous vu les gens se battre entre eux comme de vulgaires chiffonniers pour tel ou tel article courant ? Avez-vous vu ces scènes de pagaille, résultat du pillage qui a conclu cette journée ?
Si vous n’avez pas vu cela, juste une petite récapitulation : le Black Friday vient des États-Unis et il est célébré le dernier vendredi de novembre, dans le sillage du Thanksgiving. C’est une journée de folie furieuse en termes de soldes. Une première explication voudrait qu’il tire son origine de la braderie des esclaves qui ne trouvaient pas preneurs. Une autre, qu’autrefois les gens, s’absentant en masse le lendemain du Thanksgiving, les patrons décidèrent de déclarer ce jour-là chômé. Les commerçants en profitèrent pour donner le coup d’envoi des achats des fêtes de fin d’année. Les magasins se trouvèrent ainsi noir de monde, d’où le terme de Black Friday…
Le Black Friday est arrivé à Maurice depuis 2016… Plutôt timidement. Cette année, il a fait un pas de plus dans nos mœurs, soutenu par une petite campagne de publicité. Je sens que l’année prochaine, la percée sera davantage marquée, pour bien s’incruster dans nos mœurs.
Je connais des personnes qui avouent avoir fait de très belles affaires pour le Black Friday 2017. J’ai vu les offres les plus alléchantes dans la presse et autre pamphlets publicitaires. J’ai été tentée d’aller faire un tour dans certains magasins. Mais les scènes de gens agissant comme des morts de faim, vues en cours de journée ont tempéré mon envie. Plus aucune réflexion ! En ai-je vraiment besoin ? Est-ce prioritaire ?...
J’ai un ami qui a sorti une belle formule. Peu importe la véritable origine du Black Friday, c’est sûr que c’est la fête de l’esclavage moderne : l’achat compulsif, la consommation à outrance…
Lulu

Source :

LULU, « Black Friday : pas ma priorité », La vie catholique, 8-14 décembre 2017, n°4, p. 12.

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