Ce Dieu qui nous visite avec patience
En ce Noël 2015, l’Église nous invite à méditer l’Évangile de Luc. Je vous partagerai ensuite quelques convictions spirituelles.
Évangile de Luc, chapitre 1, versets 67 à 79
A la naissance de Jean-Baptiste, Zacharie, son père, fut rempli de l'Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, parce qu'il a visité son peuple pour accomplir sa libération. Dans la maison de David, son serviteur, il a fait se lever une force qui nous sauve. C'est ce qu'il avait annoncé autrefois par la bouche de ses saints prophètes : le salut qui nous délivre de nos adversaires, des mains de tous nos ennemis. Il a montré sa miséricorde envers nos pères, il s'est rappelé son Alliance sainte : il avait juré à notre père Abraham qu'il nous arracherait aux mains de nos ennemis, et nous donnerait de célébrer sans crainte notre culte devant lui, dans la piété et la justice, tout au long de nos jours.
« Et toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu'il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu ; grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter ; il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix. »
Quelques mots.
Ce petit discours prononcé à la naissance de Jean-Baptiste est appelé le « cantique de Zacharie ». Nous pourrions prendre chaque verset et en faire une longue explication, mais cela serait un peu long. Retenons simplement ceci.
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, parce qu'il a visité son peuple ». Aujourd’hui comme hier, Dieu continue de venir à notre rencontre, à nous visiter. Cela peut être dans le regard amoureux d’un homme et d’une femme, dans le rire d’un enfant, dans un geste de solidarité. Oui Dieu ne cesse de croiser notre route. C’est un Dieu de la rencontre, c’est un Dieu de la proximité. Ce Dieu qui se fait proche nous invite à notre tour à nous approcher de tout autre. Ce Dieu qui se fait proche nous appelle à faire de l’autre notre prochain. Alors ne soyons pas timides. Laissons nos peurs paralysantes et prenons le chemin de la rencontre pour cette nouvelle année qui s’annonce.
« Tu marcheras devant le Seigneur (…) pour révéler à son peuple qu'il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. » C’est le Dieu de la miséricorde. Ce petit bonhomme dans la crèche est celui par qui vient le salut. Il vient nous sauver de nous-mêmes, de nos démons intérieurs. Il vient combattre la haine dans nos cœurs, il vient combattre notre esprit de revanche, il vient combattre nos rancunes tenaces. La bonté de Dieu est infinie. En effet, le pardon de Dieu est plus important que la somme de nos péchés, de nos misères. Son fils Jésus-Christ nous pousse, nous aussi, à être sensible à la misère et à la souffrance d’autrui. Il nous invite à une bienveillance fondamentale vis à vis du prochain.
Qu’en ce Noël 2015, le Dieu de miséricorde qui s’est fait proche nous transforme. Que nous devenions à notre tour proche de tous et que nous sachions vivre le pardon.
Que Dieu vous bénisse.